|
La Tribune - 19/08/2009 - 554 mots Etnies, et le skateboard devint canapéLa marque californienne créée par un Français lance une gamme de mobilier faite à partir de matériaux recyclés.recyclage L'histoire de Pierre-André Sénizergues a tout du conte de fées : un jeune homme pauvre part tenter l'aventure sur la côte ouest des États-Unis. À force de ténacité et de talent, il deviendra champion du monde de skateboard, précurseur dans les solutions de développement durable et dirigeant d'une entreprise prospère. Aujourd'hui, il lance en Europe, sous la marque Etnies, sa ligne de meubles réalisés à partir de chutes de skateboards. Une façon de boucler la boucle, mais aussi de militer pour une attitude responsable face aux enjeux environnementaux. gamme de vêtements « Pour faire changer les choses, il faut s'attaquer à ceux qui influencent les tendances, déclare Pierre-André Sénizergues, qui a commencé par lancer une ligne de vêtements sportswear. Les chaussures en matériaux recyclés, c'est bien, mais les meubles sont un élément important de notre vie. » D'où l'idée de lancer le mouvement « Waste is the Best » (vive les déchets) et de récupérer fins de séries et chutes auprès des fabricants de skateboards. À l'arrivée, Pierre-André Sénizergues a imaginé une ligne de meubles très contemporaine, aux lignes douces et arrondies, baptisée Skate Study House, qui a été présentée en juin dernier en avant-première dans la boutique Colette, à Paris, un lieu qui se veut à l'avant-garde des tendances. L'occasion, pour le patron d'Etnies, de montrer également les derniers éléments de sa gamme de vêtements, dont une étonnante veste de smoking pour homme, réalisée à partir de bandes magnétiques de cassettes. « Au départ, c'était un essai pour le Festival de Cannes », raconte Pierre-André Sénizergues. Devant le succès rencontré par sa veste, il a décidé de commercialiser le modèle. « Les bandes sont tressées à la main aux États-Unis. Ce mode de travail permet de revenir à des valeurs artisanales. » Une cinquantaine de vestes, réalisées sur mesure, ont déjà été vendues dans le magasin de New York. Cette vitrine de la marque propose également d'autres modèles, toujours réalisés à partir de matériaux recyclés, qu'il s'agisse de toile de parachute, de couvertures de l'armée ou de vieux tee-shirts. « Il est indispensable de repenser notre quotidien pour réduire l'impact environnemental, insiste Pierre-André Sénizergues. Les poubelles permettent de nouvelles combinaisons de matériaux avec des résultats très sympas. » Comme ce blouson en toile de parachute dont la doublure peut être réalisée avec votre tee-shirt ou votre chemise préférée, devenue immettable. Même démarche pour la gamme de chaussures de sport fabriquées à partir de gomme Goodyear, récupérée de la formule 1. « Nos chaussures sont neutres en carbone et tous les matériaux ? chanvre, coton, caoutchouc ? sont recyclés, précise Pierre-André Sénizergues. Les lacets sont en plastique recyclé et la boîte d'emballage est faite avec un matériau naturel qui peut se replanter ! » 10.000 points de vente Et ça marche : les chaussures Etnies sont distribuées dans 10.000 points de vente dans le monde, dont la chaîne de magasins d'articles de sport Citadium. « Nous avons un département qui travaille à 100 % sur un objectif de zéro CO2, ajoute le patron d'Etnies. Le problème, c'est que nos chaussures sont fabriquées en Chine et qu'il est très difficile d'avoir des informations précises sur les émissions de gaz à effet de serre. Nous travaillons avec l'université du Sichuan pour réduire les seuils et nous avons trouvé des usines plus propres, à l'ouest de la Chine, qui utilisent 80 % d'énergies propres. Notre objectif est de réduire de 20 % notre consommation de CO2 dans le pays. » béatrice delamotte
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|